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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 20:49
L'installation  de Charles Sandison précède les Nymphéas bleus de Monet..
             Nymph-as-bleus.jpgsandison.jpg
                                                              
                                                            
                                                                                                
Dans une salle étroite et sombre du musée  dansent des projections lumineuses. Sur les murs, le sol, le plafond, les corps des spectateurs, clignotent  mots et  signes aux couleurs froides et chaudes.  Les pensées de l'installateur s'enchevêtrent au rythme des faiseaux lumineux et tentent de créer des impressions.

Troubles visuels, troubles  de l'esprit et mise en condition. Immergé dans un espace  virtuel,  simulant  un monde aquatique,.le visiteur débouche soudain dans une salle éclairée, où sobre et sans artifice, s'impose l'oeuvre de Monet.

Admiratif de  Claude Monet,  Charles Sandison aurait voulu peindre à la manière du Maître impressionniste. Mais ses études lui ont soufflé  l'impossibilité d'aller au delà de ce qui a déjà été fait en peinture.

Il se dit  "écrivain dans un corps d'artiste." Pourtant de simples mots projetés de façon aléatoire, et des projections lumineuses ne font  del lui. ni  un écrivain., ni un artiste. Le montage surprend  par sa technique sophistiquée et s'il, parvient à séduire une partie du public par l'attrait des lumières, il n'atteint cependant pas une dimension humaines. A la différence de la toile de Monet,  ce spectacle ne véhicule aucun sentiment.

Sandison exprime le drame d'une génération fascinée par l'art mais qui, faute d'avoir quelque chose à exprimer, réduit la création à la réalisation de performances jamais réalisées quitte à tomber dans le loufoque.

L'installation  surpend le passant à la manière d'une attraction foraine.



Un face à face démoralisant : Lavier / Manet
                                                                        la-lecture-copie-1.jpg                                                                                                   
Vitrine--Rue-de-S-vign-.jpg                                                   


Vitine - Rue de Sévigné de Bertrant Lavier restitue le détail  d'une devanture masquée  par un gribouillis gris blanchâtre dont usent les commerçants pour refaire leur étalage. Les traces des poils de pinceaux ondulantes veulent répondre à la touche transparente, libre mais raffinée de la toile d'Edouard Manet : La lecture. Sans doute Lavier a-til voulu évoquer le froissé de la robe, celui du canapé ou des rideaux.  Admirateur des Nouveaux réalistes, disciple de Marcel Duchamp le concepteur n'a pas d'ambition esthétique mais une prétention philosophique aussi démesurée que la réalisation est sommaire.
La vitrine n'a même pas l'attrait d'une attraction foraine.
La présence d'un support aussi laid en face du chef-d'oeuve de Manet est unes insulte adréssée, à titre posthume, au peintre.
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commentaires

A
Chère Valérie,<br /> Voici une confrontation saisissante par, enfin, la mise à nu de la duperie (pour ne pas employer de termes plus virulents)que représente le "soi-disant art" actuel qui agresse tout visiteur de salons, galeries, musées "dans le vent", ou simplement passants dans la rue...<br /> Mais, ayant parcouru le blog, et pour synthétiser un peu, il est dommage que tous ces peintres soient obligés de rédiger des laïus, là où Monet, Vlaminck, Matisse, Chagall, et même Picasso exprimaient et communiquaient par des couleurs, des traits, un savoir faire pictural, qui semble faire défaut aujourd'hui. Nicole
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